Libère-toi du cauchemar de la planète et des peurs que les autres projettent sur toi
Tu as sûrement déjà vécu ça : tu as une idée, un projet, une envie... Tu communiques cette idée à ton entourage, et là, tout le monde est unanime : mais tu ne peux pas !
Tu ne peux pas quitter ton job après seulement quelques mois, ça va laisser un gros trou dans ton CV.
Tu ne peux pas avoir 30 ans sans désir d’enfants, tu verras, ça changera.
Tu ne peux pas lancer ton propre projet, tu n’as pas assez de légitimité...
Ton entourage projette sur toi ses propres certitudes, souvent ses propres peurs.
Dans cet article, je t’explique pourquoi et comment devenir imperméable à la pluie de mots tels que « impossible », « tu ne peux pas », « ce n’est pas comme ça qu’on fait » qui s’abattent sur toi dès que tu cherches à sortir du rang.

1. Le grand rêve de la planète ou les croyances du monde
Nous vivons tous dans un rêve. C’est ce que les toltèques appellent le Mitote, un grand brouillard constitué du « rêve de la planète ».
Le rêve de la planète comprend toutes les règles de la société, ses croyances, ses lois, ses religions, ses différentes cultures et modes de vie, ses gouvernements, ses écoles, ses évènements sociaux, et ses jours fériés. (...) Nous naissons avec la capacité d’apprendre comment rêver, et les humains qui nous précèdent nous apprennent à le faire de la façon dont rêve la société.
- Miguel Ruiz, Les quatre accords toltèques : La voie de la liberté personnelle
Ce rêve est un cauchemar pour la plupart des gens, qui vivent une vie basée sur leurs peurs et sur les croyances qui les maintiennent dans la souffrance, la honte, la culpabilité...
Peut-être que les autres ont déjà projeté leurs peurs sur toi ? Comment devenir imperméable au brouillard de la planète ?
2. Pourquoi ton entourage tient à te maintenir dans le brouillard
Ce grand rêve basé sur des croyances transmises de génération en génération construit la réalité de milliards de personnes sur la planète.
Comme ce brouillard est teinté
de règles de société (du genre il faut souffrir pour réussir),
de limitations (du genre il faut être patient pour y arriver)
d'injonctions (du genre il faut être gentil pour être aimé),
la plupart des gens vivent une expérience de la vie basée sur la peur.
La peur de déplaire, de l’échec, de paraître faible, d’être rejeté, d’être trahi...
Ce brouillard de difficultés en tout genre est comme un filtre à travers lequel les personnes expérimentent le monde. Ces personnes sont convaincues que cette grande toile d’araignée est la réalité. Ils s’en convainquent pour trouver une raison valable à leur existence, pour se sentir évoluer à l’intérieur d’un cadre sécurisant. Elles se plaignent alors de ce rêve maudit, sorte de prison invisible de laquelle elles aimeraient bien sortir, sans jamais se l’autoriser (je te rappelle qu’elles ont la clé).
Voilà pourquoi tes proches projettent sur toi leurs propres peurs, codes et croyances : car si tu ne respectes pas ces règles, ça veut dire qu’elles n’existent pas vraiment.
Et alors, le rêve s’effondre.
La toile à laquelle tes amis s’agrippent désespérément s’étiole, leurs repères ainsi que toute leur réalité est remise en cause : peut-être qu’il est permis d’être heureux ?
Comme c’est une vérité qu'ils ne s’autorisent pas, ils vont se mettre (très) en colère si tu commences à remuer un peu trop violemment ce tissu de vérités illusoires qui remet en cause...leur sécurité.
3. Deux fois où j’ai remis en question l’ordre établi de mes amis, et ils l’ont mal pris !
Les autres projettent des peurs sur toi, souvent, leurs propres peurs et frustrations. J’ai déjà fait les frais de la ferveur avec laquelle mon entourage est prêt à défendre son cauchemar personnel, en voici 2 exemples.
« Tu ne peux pas trouver un job à l’étranger »
Après mes études, j’étais bien déterminée à partir travailler à l’étranger. Pendant des semaines, j’en parlais, je faisais des CV dans différentes langues, j’essuyais de nombreux échecs.
Alors que tous mes amis partaient travailler dans des boîtes d’audit, convaincus que c’était la meilleure (et la seule !) possibilité qui s’offrait à eux, je n’en démordais pas : je n’irais pas me pousser au burnout en encodant des chiffres dans un tableau Excel.
Je redoublais d’efforts, je voulais prendre l’air, vivre à l’étranger, quitter ma petite ville de province belge, j’étais convaincue que c’était possible.
Après plusieurs semaines à essuyer refus sur refus, une de mes amies s’est mise très en colère et m’a crié : « mais Céline, c’est impossible, IMPOSSIBLE ! Tu ne trouveras pas un job à l’étranger sans expérience et fraîchement diplômée, comment tu peux croire ça ! ».
J’aurais pu décider de la croire, car une petite voix en moi me disait qu’elle avait raison... Mais j’ai continué, j’ai envoyé deux fois plus de CV.
J’ai trouvé un job à Paris quelques semaines plus tard.
« Tu n’arriveras pas à vendre tes services dans les grands groupes »
En 2019, après 5 ans de salariat, un burnout, un voyage de 6 mois en tour du monde et un mariage, je décidais de tout plaquer pour me mettre à mon compte et créer une activité sur-mesure. Ma mission serait de rendre le monde du travail plus positif en accompagnant les entreprises à transformer leurs pratiques de management et de communication.
Lors d’un dîner, je présentais un Power Point explicatif de mon projet à des amis, tous consultants dans de gros cabinets de conseil.
Alors que j’expliquais en quoi consisteraient mes services, l’un d’eux me coupe et hausse le ton : « non mais Céline, tu NE PEUX PAS faire ça, c’est impossible tu ne peux pas débarquer avec une offre pareille en entreprise, il y a des processus d’achat, ne te pointe pas chez *** (grand groupe de distribution), car tu ne VAS JAMAIS y arriver, c’est IMPOSSIBLE ».
1 mois plus tard, je décrochais mon premier contrat en tant que consultante indépendante dans un des plus grands groupes de chimie au monde.
Je travaille aujourd’hui en tant que formatrice et coache pour le groupe de distribution que mon ami avait pris en exemple.
4. 3 questions pour te sortir du brouillard
Quand te sens-tu jaloux ?
La jalousie ou le jugement indiquent que la personne concernée éveille en toi des choses que tu ne t’autorises pas à faire, vivre ou être. Comme dans l’exemple cité plus haut, quand je m’autorise à vivre de mon activité et que mon ami s’énerve violemment, c’est parce que ses croyances (et donc sa réalité) sont remises en question et que ça lui évoque un danger. Il ne s’autorise pas à croire qu’il peut faire un job qui le fait kiffer, avoir des congés et trouver des clients facilement, du coup, quand il voit que moi je m’autorise cette vie-là, il se met en colère (une colère dirigée avant tout contre lui-même).
Quelle vie veux-tu te faire vivre ?
Pour pouvoir définir de nouvelles croyances et bâtir un rêve sur mesure, définis ce que tu veux expérimenter dans ta vie. Que veux-tu vivre ? J’ai fait l’exercice et j’ai noté : « je veux vivre la richesse des émotions, de joie, d’amour, d’aventures et de projets ». Pour ça, est-ce que j’ai besoin de croire des choses comme « l’amour ça fait souffrir » ? Non, j’ai plutôt besoin de croire que l’amour est partout et que je peux en mettre dans tout ce que je fais. Dans mon quotidien, plutôt que de me concentrer sur le risque de souffrir parce qu’on ne m’aime pas, je vais plutôt me concentrer sur tout l’amour que je donne et reçois. Je vais ainsi donner vie à mon rêve naturellement.
Qu'est-ce que "tu dois" faire ou être ?
Repère les "il faut", "je dois"... Ces petites injonctions sont le signe que tu es pris dans le cauchemar de la planète. « Il faut faire plaisir sinon je suis une mauvaise personne égoïste » est un exemple assez répandu chez mes clients qui vont donc faire passer les besoins des autres avant les leurs et s’abandonner eux-mêmes à force de ne pas vouloir abandonner les autres par peur que les autres les abandonnent. Voilà comment le rêve se transforme en cauchemar.
"Ce que nous recherchons, c'est la liberté d'être nous-mêmes, d'exprimer ce que nous sommes. Mais en observant notre vie, nous voyons que la plupart du temps nous agissons simplement pour faire plaisir à autrui, pour être acceptés par les autres, plutôt que de vivre notre vie pour nous faire plaisir à nous-mêmes"
- Miguel Ruiz, Les quatre accords toltèques : La voie de la liberté personnelle
5. Tu peux décider de ton rêve.
Tu l’as compris, tu peux DÉCIDER de ton propre rêve, tu peux décider de croire que c’est compliqué, que tu n’as pas le droit d’y arriver, que tu ne peux pas te débrouiller seul, que tu as besoin de te rendre utile, que tu ne seras pas à la hauteur de ton succès.
Mais à la fin, tu as AUSSI le droit de décider que ton avis compte, que tu es capable de relever tous les défis, que tu mérites de gagner de l’argent tout en t’amusant, que tu veux ouvrir une pizzeria, que tu veux faire les choses à ton rythme, naturellement, et que ça marchera.
Alors ? Est-ce que tu t’es déjà demandé à quel point ta réalité est contaminée par le brouillard de la planète ?
Attention, il est facile d’introduire des idées et des images dans le rêve collectif, penses-y la prochaine fois que... Tu fermeras les yeux.
"Quel est le parasite le plus résistant : une bactérie, un virus, un ver intestinal ? … Une idée"
- Inception, le film

Je m'appelle Céline, je suis coache certifiée pour cadres et entrepreneurs atypiques, je suis aussi consultante pour les entreprises qui souhaitent proposer une expérience optimale du travail à leurs équipes.
J'aide mes client.e.s à définir et à concrétiser des projets professionnels à leur image. J’ai développé ma propre méthode d'orientation professionnelle, découvre-là ici.
J'interviens en entreprise pour accompagner la transformation des pratiques de management healthy.